L’enseignement supérieur s’ouvre à l’international

A l’université comme dans les établissements supérieurs du Pays Basque, la mobilité internationale et l’enseignement bilingue prennent toute leur place. 

D’année en année, l’ESTIA confirme sa place singulière au sein des écoles d’ingénieurs française. L’école d’ingénieurs basée à Bidart a en effet fait le pari de former des ingénieurs généralistes trilingues, avec un double diplôme de l’ESTIA et d’une Université européenne partenaire. De fait, à l’ESTIA, la mobilité internationale est obligatoire et chaque élève doit justifier d’une expérience de six mois à l’étranger. Résultat, l’ESTIA est classée 1ère école d’ingénieurs de France pour ses double-diplômes étrangers (Classement 2019 des magazines l'Etudiant, Usine Nouvelle...).  Et l’école ne s’arrête pas là, puisqu’elle propose également depuis 2007 de former des ingénieurs franco-chinois en six ans (3 ans en Chine et 3 ans en France) sur un double diplôme en coopération avec l’Université de Jiangsu, ainsi que des formations courtes d’ingénierie généraliste et Industrie 4.0 pour des étudiants chinois, accueillis en sessions d’été ou d’hiver à Bidart. 

A l’instar de l’ESTIA, d’autres écoles sont ouvertes sur l’international. Chez Kedge Bachelor Bayonne, par exemple, la mobilité internationale fait partie intégrante du cursus des étudiants de ce programme Bac+3. En deuxième année, ces derniers doivent obligatoirement passer un semestre à l’étranger, dans une université partenaire ou une entreprise, et certains n’hésitent pas à poursuivre l’expérience en troisième année, à l’occasion de leur stage obligatoire en entreprise. 

L’UPPA accélère son ouverture à l’international

Et l’Université n’est pas en reste. En février 2017, l’Université de Pau et des Pays de l’Adour a rejoint le cercle très fermé des 17 universités française d‘excellence, distinction de rayonnement mondial. Dans le cadre du deuxième Programme Investissements d’Avenir de l’Etat, l’université du sud aquitain a en effet décroché le label « I-Site » (Initiative Science Innovation Territoires Economie) pour son projet de recherche E2S (Energy Environnement Solutions) centré sur la transition énergétique. Une étape majeure pour l’UPPA, comme l’explique Gilles Pijaudier-Cabot, directeur exécutif du projet E2S, qui réunit également l’INRA et l’INRIA au sein d’un consortium. « Ce label a été attribué par le Premier Ministre, sur les recommandations d’un jury international chargé d’examiner chaque projet. Nous avons proposé un cadre favorisant la fusion entre l’université et les acteurs socio-économiques de notre territoire, très actifs en R&D, dans un domaine où l’excellence de l’Université est reconnue, celui de l’énergie et de l’environnement ». Avec succès, puisque l’UPPA a été choisie parmi une soixantaine de candidatures. 

Cette labellisation dote l’Université de moyens conséquents pour faire émerger des pôles de recherche et formation de dimension internationale. « Sur les 4 premières années, le projet E2S représente une opération de 90 millions d’euros, financée par le consortium, l’Etat, les collectivités territoriales et les partenaires industriels (ARKEMA, EURALIS, SAFRAN-Helicopter-Engines, TOTAL…). Si nous atteignons notre objectif, l’Etat nous dotera d’un capital de 190 millions d’euros », précise Gilles Pijaudier-Cabot. 

Le projet E2S s’articule autour de deux grands axes : renforcer l’excellence académique du consortium en finançant des projets de recherche et augmenter l’attractivité de l’offre de formation, notamment auprès des étudiants étrangers. « Nous avons basculé 50% de notre offre de formation en anglais, ce qui s’est déjà traduit par une hausse du nombre d’étudiants étrangers en master venant de nombreux pays différents. Nous avons également constaté une augmentation de 50% du nombre de doctorants inscrits à l’université depuis la labellisation I-site ». Des doctorants que l’UPPA envisage d’envoyer ensuite à l’étranger. Le consortium E2S a également mis l’accent sur les chaires de recherche, en particulier sur les chaires internationales avec des conditions qui permettent d’attirer les meilleurs spécialistes. « Cela nous a permis de recruter 6 chercheurs de renom venant des Etats Unis, d’Espagne, de Grande Bretagne ou d’Australie », note Gilles Pijaudier-Cabot. Pour accompagner au mieux ces chercheurs, mais aussi les étudiants et doctorants venus de l’étranger, l’Université a d’ailleurs créé un Welcome Center, une conciergerie qui s’occupe de toutes les formalités, de l’accueil à l’aéroport à la recherche d’un logement ou la création d’un compte en banque. Avec un objectif : internationaliser autant que possible le recrutement dans la recherche. 

De nouvelles formations

Si le label I-site a clairement donné un coup d’accélérateur à l’internationalisation de l’UPPA, d’autres initiatives y contribuent également, notamment la réorganisation de l’Université en trois collèges, dont l’un spécifiquement tourné vers les Etudes Européennes et Internationales sur le campus de Bayonne.

« Le collège 2EI chapeaute des formations à l’international de la faculté pluridisciplinaire et de l’IAE de Bayonne, que l’Université a spécialisé dans les études internationales. Il s’agit par exemple de formations de niveau Master à l’IAE, comme Management et commerce international, Achat et Logistique à l’international, Management Amérique Latine. Nous avons aussi des formations en droit, avec la création cette année d’un Master en droit pénal européen et international, en commun avec l’Université de Bordeaux, ouvrant à un double diplôme des deux universités », détaille Philippe Zavoli, Directeur du Collège des Études Européennes et Internationales.

Le collège a également pour mission de développer les Summer school, profitant de l’attractivité de la côte basque pour attirer des étudiants lors de sessions d’été thématiques. Pour accompagner le développement de l’ensemble de ses formations tournées vers l’international et l’accueil d’étudiants et de chercheurs étrangers, le Collège 2EI est notamment doté d’un auditorium de 90 places (financé par la Communauté Pays Basque), destiné à accueillir colloques et autres manifestations scientifiques. Un équipement bientôt complété par l’Hôtel des Basques, projet de site d’accueil et d’hébergement des professeurs étrangers invités qui a été récemment lancé, et par les plateaux de la Nive destinés à accueillir des activités de formations et de recherches.

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