Purenat, l’alliée du traitement de l’air

Les associées de Purenat ont été primées par les Pollutec innovation awards. Une reconnaissance pour ce dynamique duo qui a développé, depuis le site technopolitain Arkinova à Anglet, le premier textile capable de filtrer et détruire les polluants de l’air en milieu fermé.

« C’est une réelle reconnaissance, car ce concours ne s’adresse pas aux seules start-up, mais à de grandes entreprises ou des groupes industriels spécialistes de l’innovation dans l’environnement », indique Manon Vaillant, l’une des associées de Purenat, « startup deeptech », basée au sein du générateur d’activités Arkinova à Anglet. « Cette récente récompense par le jury des Pollutec Innovation awards reconnaît l’écosystème professionnel et industriel de notre innovation et légitime son bien-fondé. » Mais quel est-il ? Depuis plus de douze ans, Natacha Kinadjian Caplat, Docteure en physico-chimie des matériaux, élabore cette innovation de rupture en matière de dépollution de l’air. Rejointe par Manon Vaillant, ingénieure, elles développent depuis le générateur Arkinova d’Anglet, un tout nouveau matériau biomimétique breveté, le premier textile du marché capable de filtrer et de détruire les polluants organiques de l’air dans des installations fermées.

Améliorer la qualité de l’air

Issu des travaux de thèse de Natacha Kinadjian Caplat, le textile est conçu à partir du tout nouveau matériau breveté par l’entreprise. Ce matériau optimise le processus de photocatalyse et détruit les particules organiques. Explications. « Au départ, il s’agit d’un matériau composite de synthèse, bio-inspiré, qui se présente sous la forme d’un fil ayant la faculté de détruire les polluants chimiques organiques de l’air, et les virus. Le procédé que l’on exploite, la photocatalyse, s’apparente à de la photosynthèse. À la lumière, un agent chimique s’active dans le fil et découpe les molécules qui sont des polluants. Ils sont réduits et transformés en petites molécules de base non dangereux pour la santé. Pour faire simple : « Comme la plante transforme le CO2 en oxygène, la dégradation des polluants va les transformer en vapeur d’eau et en CO2 non dangereux ». À partir de ce fil, un textile est fabriqué selon la technique du non-tissé, utilisée pour les masques anti-Covid par exemple. « En fait, on remplace les filtres présents dans les systèmes de ventilation actuels de traitement d’air par un filtre qui détruit les polluants et ne fait pas que les retenir. De plus, il ne s’encrasse pas. » Il s’agit donc du premier textile durable du marché, « qui plus est plus économique et plus performant par rapport au système de filtration classique. » 

Accélération commerciale

Ce prix marque donc une étape supplémentaire pour la startup qui a déjà levé 1,1 million d’euros en amorçage pour développer son textile innovant et accélérer sur le front commercial auprès des industriels. « Nous sommes en fin de négociation avec des clients spécialisés dans les purificateurs d’air, des fabricants de ventilation pour le bâtiment, des équipementiers automobiles et depuis Pollutec, avec des industriels du traitement de l’air pour le traitement des eaux usées, la dépollution des sols, les rejets extérieurs. » 

« En parallèle de l’accélération des contrats, nous allons engager les premières ventes de textiles en 2024. » Pour ce faire, la startup devrait intégrer des locaux plus grands, toujours au sein de la Technopole Pays Basque. Aux six emplois déjà créés, d’autres devraient suivre rapidement.

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